Du fait du contexte actuel d’un point de vue énergétique, environnemental et économique, l’hydrogène est apparu « récemment » comme une solution pour décarboner le monde du transport et de la production d’énergie. L’hydrogène apparaît également comme une solution future et prometteuse dans le cadre du stockage d’énergie (électrique ou thermique). On oublie aussi parfois que l’hydrogène est un composé très important dans l’industrie, par exemple pour la production d’ammoniac (ex : engrais, explosifs, chimie organique), dans l’industrie chimique (ex : production du méthanol, etc.), dans les opérations de raffinages du pétrole ou encore dans l’industrie spatial notamment pour la propulsion des engins spatiaux. On note cependant, qu’en 2022, plus de 80 % de l’hydrogène est produit directement à partir d’énergies fossiles, les moins de 20 % restants étant des sous-produits de réactions chimiques (reformage du naphta) dans les raffineries [Global Hydrogen Review 2023, IEA, Sept.2023]. Les nouvelles utilisations dans les domaines des transports et de l’énergie (ex : pile à combustible, système de ravitaillement associé, aciérie, etc.) restent encore marginales car les technologies existantes ne sont pas encore matures, malgré une demande qui ne cesse de croitre.
De la production d’hydrogène par différent moyens (Hydrogène gris (principalement par vaporeformage), Hydrogène bleu (i.e. hydrogène gris incluant des techniques de captation du CO2 lors de la réaction de vaporeformage), Hydrogène vert (gazéification de la biomasse ou électrolyse de l’eau), hydrogène jaune (électrolyse via énergie nucléaire)), à son utilisation, en passant par diverses étapes intermédiaires (transport, stockage, distribution, etc.), les échangeurs de chaleur sont des composants, d’une part omniprésents sur l’ensemble de la chaine du vecteur Hydrogène, et d’autre part excessivement importants dans le contexte de la maîtrise des échanges thermiques dans les procédés pour accroitre et optimiser les rendements ainsi que réduire la taille et le coût des équipements, notamment pour répondre aux nouveaux enjeux mondiaux dans le secteur de l’énergie.
Le GRETh se propose ainsi de rédiger un rapport sur le sujet Hydrogène en se focalisant plus particulièrement sur les échangeurs de chaleur, leurs places et rôles, les technologies existantes et/ou en développement pour répondre aux enjeux actuels et futurs dans les procédés impliquant l’hydrogène.